La F1 en 2021 : Les qualifications

Même si le sujet est passé un peu plus récemment sous les radars (ou presque), la qualification est un moment fort pour un week-end de Formule 1. Si différents formats de qualification ont été utilisés au fil des ans, l’exercice difficile de la meilleure performance reste important pour les pilotes et les connaisseurs. Moins important pour le grand public, cet exercice est donc sujet à débat pour les parties prenantes de la F1.

Si une Q4, soit une quatrième partie des qualifications a été envisagée, les écuries, notamment les équipes historiques comme Ferrari ou Renault n’ont pas vraiment goûté à cette médecine. Pire encore, une seule équipe sur les 10 du plateau aurait donné un avis positif à cette mesure. Dans le genre impopulaire, ça se pose là.

En revanche ce qui aurait pu être testé en 2020, ce sont des courses Sprint (comprenez des courses courtes). D’une longueur de 100 km au lieu des 305 km réglementaires du dimanche, elles auraient lieu le samedi après-midi et une grille inversée serait mise en place par rapport au classement du championnat. Le 1er partirait dernier et ainsi de suite. Le but de ce format est de favoriser le spectacle mais il est difficile de ne pas y voir des problèmes, notamment logistiques si les voitures perdent des pièces pendant cette courte épreuve. La proposition qui était sur la table était de réaliser des tests grandeur nature auraient pendant le GP de France, celui de Belgique et celui de Russie, ce qui fait que les expérimentations seraient suffisamment espacées dans la saison pour espérer ne pas impacter trop fortement le championnat 2020. Malheureusement, deux équipes se sont opposées à cette expérimentation qui a donc été rejetée le 27 octobre 2019.

Les tensions politiques au coeur du Groupe Stratégie ont eu raison de cette possibilité de changements. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que la gouvernance de la F1 va changer l’an prochain et inclura un représentant de chaque écurie pour la prise de décision.

Matthieu Meignan

La F1 prépare une nouvelle révolution en 2021.

La Formule 1 est une discipline phare du sport automobile. Considérée comme le summum des sports mécaniques, son existence depuis des décennies a connu de nombreux changements. Alors que le 21e siècle est à présent bien entamé et que la motorisation hybride est maîtrisée, l’année 2021 constituera un pas de plus soit vers une évolution salutaire, soit vers la fin d’un modèle pour le sport auto.

Pour simplifier les choses, on devait attendre de 2021 une nouvelle réglementation moteur qui en simplifiant les unités de propulsion, allait potentiellement attirer de nouveaux constructeurs. Au lieu de cela, le moteur restera le même (quelques évolutions sont dans l’air mais rien de bien folichon). A la place, nous avons un règlement aérodynamique mais nous y reviendrons dans un article ultérieur. Les grandes lignes de ce nouveau règlement technique existent d’ores et déjà et c’est de cette manière qu’une maquette de la future monoplace 2021 et à l’essai en soufflerie. Le but est simple, il s’agit de permettre aux instances dirigeantes de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) de limiter le nombre de vides techniques dans le futur règlement pour éviter qu’une équipe trouve une manière de le contourner et se retrouver à dominer outrageusement ses concurrentes, comme Brawn GP en 2009 ou Mercedes en 2014 et les années suivantes pour l’ère de la motorisation hybride.

Si on peut déplorer les jeux politiques forts entre les écuries et les instances sportives et en troisième larron Liberty Media qui détient les droits commerciaux de la F1, au moins la discipline tente des choses et c’est ce que nous allons découvrir lors de nos prochains articles.

Matthieu Meignan